Clotilde LEGUIL : Ce qui fait emprise/ce qui fait destin : un...

Clotilde LEGUIL. Psychanalyste à Paris (France). Membre de l'École de la Cause freudienne (ECF) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). A.E. (Analyste de l'École) de l'ECF (2017-2020). Normalienne, agrégée et docteure en philosophie (sa thèse sur le rapport de Lacan à Sartre a été publiée aux éditions Navarin), elle est  professeure au Département de psychanalyse de l’université Paris 8. Elle est autrice des préfaces des nouvelles traductions de textes de Sigmund Freud au Seuil en 2010 et 2011 et de plusieurs essais dont : Les Amoureuses, voyage au bout de la féminité, Seuil, 2009 ;  In treatment, lost in therapy, Presses universitaires de France, 2013 ; L'être et le genre : homme/femme après Lacan, PUF, 2015 ; « Je », une traversée des identités, PUF, 2018 ; Céder n'est pas consentir : une approche clinique et politique du consentement, PUF, 2021 ; L'ère du toxique. Essai sur le nouveau malaise dans la civilisation, PUF, 2023. Elle est aussi co-productrice du podcast L’inconscient sur France Inter : https://www.radiofrance.fr/personnes/clotilde-leguil

  • Conférence : vendredi 9 mai 2025 à 19h : « Ce qui fait emprise/ce qui fait destin : un éclairage psychanalytique ».

  • Séminaire théorique : samedi 10 mai 2025 de 10h à 13h : « Le drame de l’amour et l’ignorance du désir - Une interprétation lacanienne ».

  • Séminaire clinique : samedi 10 mai de 14h30 à 17h : Exposé de deux cas cliniques, cas qui seront ensuite commentés par Clotilde LEGUIL.

  • Séminaire de lecture : dimanche 11 mai 2025 de 10h à 12h30 : J. Lacan, Le séminaire XV, L'acte psychanalytique, Paris, Seuil, 2024, chapitres 1 à 5, par Clotilde LEGUIL.
    - Sigmund Freud : Au-delà du principe de plaisir.

Lieu : UQAM, Salle Pierre Bourgault, Local J-1450, niveau 1 du Pavillon Judith Jasmin, 1564 rue St-Denis, Montréal, H2X 1K1, Métro Berri-UQAM.
Pour trouver la salle : cliquer ici.

Argument conférence : « Ce qui fait emprise/ce qui fait destin : un éclairage psychanalytique » :

Le terme d’emprise a pris une place inédite dans le discours amoureux et sexuel pour désigner une modalité relationnelle dans le champ de l’intime de l’ordre d’un abus de pouvoir. Dans le sillage du mouvement #MeToo, ce terme d’emprise est venu rendre compte du nouveau malaise dans la sexualité et dans l’amour, nommant une certaine violation du désir.
Mais qu’est-ce qui fait emprise au point que le sujet ne puisse se soustraire à l’autorité de l’autre ? Qu’est-ce qui égare le sujet au point de consentir à ce qui l’éloigne de son désir ? En prenant au sérieux la racine de ce que Lacan nommait en 1960 l’obscure autorité de l’autre réel (Écrits, p. 808), je propose de donner un éclairage psychanalytique sur ce qui fait emprise jusqu’à produire une étrange servitude volontaire. Car une psychanalyse est en effet une expérience qui conduit à déchiffrer ce qui a fait emprise sur le désir, à s’extraire de ce qui produit une sur-obéissance au Surmoi, en cernant par-delà, les effets de la marque du destin.

Argument séminaire : « Le drame de l’amour et l’ignorance du désir - Une interprétation lacanienne » :

Comment rendre compte du drame de l’amour ? D’un côté, l’événement amoureux relève d’un pur kairos, engendrant une intensification du sentiment de la vie ; de l’autre, il peut ouvrir sur ce que Lacan a nommé en 1972 le drame de l’amour1. Il peut laisser la place à une forme de répétition, qui fait dériver l’être, en proie à la pulsion de mort.
Entre le Séminaire X (L'angoisse) et le Séminaire XX (Encore), Lacan articule de façon distincte amour – désir – jouissance. En 1963, il affirme que « seul l’amour permet à la jouissance de condescendre au désir » (Séminaire X, p. 209). Il apparaît alors que l’amour produit un effet de pacification de la jouissance. Mais en 1972, il souligne l’ignorance du désir dans l’amour (Séminaire XX, p. 132).
Alors l’amour est-il ce qui civilise la jouissance ou ce qui la déchaîne ? En notre époque sensible à la question de la violation, penser la rencontre amoureuse depuis ces trois termes, amour/désir/jouissance, permet d’interpréter le malaise et de distinguer l’expérience toxique du drame de l’amour. Avec Lacan il est question de s’interroger sur l’éthique du désir comme réponse au malaise.

1 Lacan J., Le Séminaire, livre XX, Encore, texte établi par J.-A. Miller, Champ freudien, Seuil, p. 132.

Tarif pour l'ensemble de la rencontre (incluant la conférence) :
160 $ plein tarif
70 $ tarif étudiants

Entrée de la conférence seule : 16$. Étudiants : 12$
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Modes de paiement :

  • par virement interact sur l'adresse suivante : contact [at] pontfreudien.org
    avec la question suivante : "Prénom de Lacan". Réponse : Jacques.

Il est possible de s'inscrire sur place.

Cette rencontre du Pont freudien est en cours de reconnaissance aux fins de la formation continue en psychothérapie et compte pour 11 heures de formation. Une attestation de formation continue en psychothérapie sera remise aux participants.

Pour nous joindre : contact [at] pontfreudien.org 

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La rencontre sera précédée d'un événement en librairie : Jeudi 8 mai 2025
Conversation entre Clotilde LEGUIL et Karine ROSSO.
Clotilde Leguil :
- Céder n'est pas consentir : une approche clinique et politique du consentement
, PUF, 2021.
- L'ère du toxique. Essai sur le nouveau malaise dans la civilisation
, PUF, 2023.
Karine Rosso :